Encore une fois, les politicards à deux balles ne ratent pas la chance d’essayer de tout foirer. Une action citoyenne, civile, qui se veut la plus « a-politique » possible, se trouve encore une fois menacée de « dévoration » par des partis adeptes du « monopole de la lutte ». Est il donc si difficile pour ceux qui se revendiquent de la scène politicarde tunisienne que de respecter la volonté des citoyens??? Compromettre le travail d’autrui, est il un juste hobby, praticable aprés chaque vacance d’acte?? … Nos « militants » sont des ignares, c’est un acte de fait. Sinon comment expliquer le fait qu’ils ne comprennent pas le sens du terme « apolitique »?
Un petit regard vers l’histoire contemporaine du pays, nous fait voir à quel point ces politiciens se sont plûs à sauter sur n’importe quelle vague contestataire, à la dernière minute, pour y insérer une « signature ». POCT est passé par là, Tajdid est passé par là, PDP est passé par là … Conscients de leur insignifiance, ils ne veulent admettre que c’est de leur faute. Il y a toujours des « autres » à blamer. S’ils ne veulent rien dire pour le commun des tunisiens, c’est parce qu’ils sont opprimés, qu’on ne leur laisse pas le champ .. et puis de toute façon, ce peuple là n’est pas assez mûr! Un petit tour , entre les bars de Tunis ou de Paris, 23h passée, vous enrichira de commentaires « putain de peuple, nous voulons l’éduquer, mais ce ne sont que des lâches des merdeux ». C’est le gage de la différence. Ce peuple même qui dans d’autres circonstances s’obstine à affronter de face les policiers dans les stades. Il ne peut être lâche donc, puisqu’il ne recule pas devant les coups de matraque, et ce ne sont pas les vidéos amateur qui manquent. La réalité est que le commun des tunisiens, peut savoir ou se procurer du hasch, comment obtenir des documents « frappés » , rien de ce qui est illégal n’est inaccesible pour le commun des tunisiens, malgrés ce que font les policiers. Ce même commun se fout carrément de l’existence conjecturale de telle faction et tel leader.Est ce de sa faute que de croire à l’immense inutilité pratique de ces dinosaures??? Je ne le crois pas. Le commun des tunisiens sait qu’il serait seul face au sorfag, tandisque ces mêmes politicards se plairont à analyser l’infrastructure des prémisses du décés de l’alliance programmée en vue d’aboutir à une lueur d’éclaircissement idéologique.
Le 22 mai, est une date trés importante pour ce « commun des tunisiens ». C’est lui qui l’a fait, lui même que les politicards traitent de lâche. Elle a pour message « Sayyeb Sala7 ». Ce message s’adresse principalement à Ammar. Mais il concerne aussi les politicards. Toutefois, sans exclure les personnes elles même. Est ce difficile à accepter??? La volonté libre est elle si difficile à respecter, par ceux là même qui prétendent la défendre??? Le 22 mai est une action citoyenne, coordonnée par plusieurs citoyens, jeunes pour la plupart, depuis un bon bout de temps. Cette coordination, ces actes, émanent de discussions ouvertes, accessibles à tous. Seul un ignare, un fainéant qui se fout des informations ou de la vérité, peut prétendre ne pas en avoir pris connaissance. L’adresse du groupe a été moultes fois partagée, un peu partout pour garantir l’intervention du maximum de personnes aux « brainstorming ». La plupart des décisions d’actes ont été pris par vote. Mais , un bon politicard se doit de s’en taper. En fin de compte, il n’a besoin que du « pret à porter ». Pourtant, aucun politicard n’a eu l’audace de venir penser en public et à voix haute. Tel des renards, tous attendaient pour voir, si ça peut mener à quelquechose ou pas. Passons, ils sont libres de ne pas savoir. En fin de compte, eux ce sont LES opposants, ils ont le droit de ne pas savoir ce qui se passe au pays. Ils ont l’habitude de ne pas chercher à savoir, car s’il y a quelquechose, ça finira par arriver à leurs oreilles. Ils avaient bien écouté Redayyef, il y a des années. Ah! ça oui! ils ont bien bien écouté … avec un tout petit retard de quelques mois.
Lors du dépot de la déclaration de la manif, Slim et Yassine ont faxé un communiqué à tous les journaux tunisiens : Elchourouk, ElHorriyya, ElSari7, Al Tarik Al Jadid, El Mawkef … aucun d’eux n’a publié le communiqué, même pas ElHorriyya!!! Et voilà que, maintenant, trois jours avant le jour J, ils « sponsorisent » l’action 22 mai, ils se bousculent à annoncer leur solidarité partisane. Aucun problème si ça avait été fait par des « personnes ». Chaque personne est par définition libre d’adhérer ou pas à l’action du 22 mai. Cette action qui se définit en tant que : autonome, citoyenne, pacifiste, anti-cesure et a-politique. Qui adhère à cet acte là, adhère à ses composants d’essence. C’est un acte sans leader, sauf ce « commun des tunisiens ». Or il se trouve que ce commun des tunisiens, ne signe pas d’appel à la manifestation. Parce que l’appel à la manifestation n’est pas une pétition. Pourtant, ce genre d’appel (ici) ne peut être que semblable à une pétition. J’ai eu beau rechercher un « prix Nobel » ou un « artiste reconnu » parmi les signataires, je n’en ai trouvé aucun. Alors que font les signatures?? Acte de bravoure donquichottesque, à laquelle les politicards sont si bien habitués??? Oblitération par timbre de propriété?? J’essaie de ne pas revenir sur les conditions d’apparition de cet appel, qui suit la création d’une manifestation parallèle un premier temps à celle programmée par le comité d’organisation, ni sur les commentaires de dernière heure, qui laissent entendre que la manifestatio originale n’est qu’une fausse copie. Il ne s’agit pas d’un combat de « copyright », loin de là. D’ailleurs les « brainstormeurs » ont préféré depuis le début ne pas trop s’afficher, sauf pour passer les informations. Mais de là, à voir l’un des caractères essentiels de l’acte touché par l’envie , c’est une ligne rouge. Vouloir s’afficher, est compréhensible, voire même normal, et personnellement je n’y trouve aucun problème. Quiconque veut s’ériger en héros, et propriétaire même de la manif, ne me gêne point. Pourvu que la manif garde ses caractères essentiels, je suis prêt à jurer et dire par ci par là que X a tout pensé et fait. Mais, nous traiter, nous tunisiens, encore une fois d’immatures, et nous prendre par derrière, et casser encore une fois notre volonté claire, de ma part je dis NON. Politichien, Sayyeb Sala7. Il y a des frontières aux casseurs des mains.