Retour sur un tabassage : La Blague :)



8 mois jour pour jour après le fameux 14 janvier, j’ai été illégalement arrêté et tabassé (pléonasme voulu, on ne peut être légalement tabassé) , pendant quelques heures dans un poste de police. Grâce à la vague déferlante de solidarité, j’ai pu être vite libéré, excuses à l’appui. Pendant trois jours, tout Internet (du moins celui visible en Tunisie) en parlait3. C’était le buzz du moment, une affaire de banane. Et depuis on ne cesse de me poser la question, que ce soit en public ou en privé , « Mais quelle a été la blague ?? » , parce que le motif premier du défoulement policier sur mon corps civil fût bel et bien une blague. 
Au fait, voilà , c’est décidé , je vous raconte tout. La blague qui a causé mon arrestation est : « ON S’EN FOUT PAS MAL ». Enfants bananiers de républiques bananières (néo-ex-colons inclus) , la main d’un système qui se débat pour survivre, n’en est pas à sa première singerie.
Je remercie tous ceux  qui se sont solidarisés avec moi, et motivés. Mais quitte à s’indigner, il faudrait que ce le soit par rapport à la répression continue , en tant que telle, non pas par simple copinage. Le gouvernement actuel, héritier légitime de l’autoritarisme ancestral, n’a pas cessé de montrer (avec une fierté inégalée) son illégitimité , tant sur le plan du discours que sur le terrain. B.C.E , premier ministre valsant avec l’ange de la mort, n’avait-il pas répété à maintes reprises , au peuple tunisien que « de toutes façons ce n’est pas vous qui m’avez mis ici, et je n’ai de compte à rendre à personne »??? De même , la violence policière  (toujours illégale) s’est maintes fois manifestée : le 28 janvier , ce fûrent les braves gars du sit-in de « Kasbah 1 » qui y goutèrent, persécutés ruelle par ruelle toute une nuit, qui restera comme une nuit des plus effroyables dans les mémoires. Le week-end  fin février, ou les manifestants anti-gouvernement eurent droit au lynchage, balles réelles (Mohamed Hanchi en a été le martyr) , des scènes de tabassage à 30 policiers contre 1 (ce qui montre un peu la valeur arithmétique d’un policier). En avril avec les « vendredis de violence noire » ou des agents cagoulés et des policiers armés de batons frappèrent aveuglément les passants au centre ville de Tunis. Les événements de Siliana, de Menzel Bourguiba et Sidi Bouzid, dont un jeune a trouvé la mort par balles réelles. Plein de jeunes leaders locaux de la révolution ont été arrêtés et tabassés puis relâchés, un par un. Hed Zoghbi, militant de droits de l’homme, est arrêté depuis 4 mois sans accusation, et il en est à sa troisième arrestation aprés la dite révolution. Oussama Gaidi et Imed Aouidi, ont été arrêtés et tabassés le 24 avril par tous les services de police accessibles (dont le service Anti-Terrorisme)  pour avoir osé avoir une caméra  en pleine rue. Le 15 aout , Refik Rezine -ressortissant algérien- a été tabassé de la pire façon , puis arrêté des heures pour avoir osé prendre des photos en pleine manifestation pour l’indépendance de la justice. Un professeur universitaire meurtri a été laissé pour mort le même jour en pleine rue. Amine Rekik y est passé auparavant. Taher Melliti, simple bachelier ayant eu une mention « trés bien » lors de son bac, dans un quartier populaire, a retrouvé la mort début aout , aprés avoir été tabassé par 4 policiers, à mort. Sans parler des violences extrêmes des manifestations de fin mai, là ou Bassem Bouguerra a failli laisser les bras. Encore moins de cet ami avec lequel j’ia pris des bières le lendemain de mon arrestation, et qui a été tabassé tout de suite aprés que l’on s’est quitté.
Et j’en passe de ces « cas » que je ne peux énumérer, dont une grande partie est mentionnée dans le rapport de la FIDH de 2011. Hélas , devant le traitement médiatique, ce ne sont que des « cas ». La police , la violence institutionnalisée, n’est pas indépendante de la volonté politique qui contrôle l’appareil exécutif. Et on l’a bien vu, les policiers ont beau gronder, ils se résignent toujours aux ordres.
Je remercie encore de tout mon coeur ceux qui m’ont supporté. Mais, je ne peux que constater avec amertume que le « deux poids deux mesures » est toujours là. Les médias, de mèche dans le petit jeu de « construction de symboles » , y ont fortement contribué. Ainsi que le jeu d’influence qui en découle. Jeté sous les projos , on a trop parlé de moi. Etant un « connu » relatif, mes amis se sont débrouillés, et le directeur de sûreté nationale est intervenu pour que l’on me relâche, après les pressions de la part de « connaissances » , voulues et moins voulues, et après la campagne instantanée déclenchée sur internet.En une seconde , les policiers se sont métamorphosés aprés ce coup de fil, et le loup a troqué sa peau contre celle d’un agneau. Et bien que ça flatte mon égo, je ne peux m’en réjouir. Car ce n’est en rien l’acheminement logique des choses. Mes autres concitoyens n’ont pas eu droit à ce privilège, et c’est là que je m’effraie pour moi même,  de peur que ces médias ne me biaisent. De peur que , même à travers ma personne, une mini-corruption revienne. Mes concitoyens n’ont pas eu droit au privilège auquel j’ai eu droit, et qui a fortement allégé ce qui aurait dû être mon sort. Et ça me révolte. Ce n’est pas de leur faute qu’ils ne s’appellent pas « Azyz Amami » , encore moins de la mienne. Citoyens, ils ont droit au respect, de la part de ceux qui sont censés être les serviteurs des citoyens. Il ne devrait pas y avoir de différenciation, ou de répression, et l’indignation devrait être la même pour tous. J’aurais aimé voir cette même vague de solidarité avec Amine Rekik, Rafik Rezine, Sami Feriani etc.. via les mêmes médias.
Pour finir , je dis que, si nos policiers sont des singes, c’est parce qu’ils sont gouvernés par des macaques. Il suffit de voir Caid Essebsi gouverner, comme s’il était au dessus d’un bananier 🙂

Déclaration de principes : mon SMIG

عندي توا حكاية عشرة نهارات قلت إلي مانيش بش نترشح ، الشي إلي قلتو وعاودتو أكثر من مرة ، أما على ما كثرت الإتصالات من الأصحاب وأطراف أخرى ، بيناتهم عباد يعلم ربي قداش شاهي نعطيهم صرفاق ، وليت سكرت التليفون وفصعت لقليبية جمعة حتى تهدى الأمور . في نفس الوقت تعهدت إلي بش نسخر مجهوداتي الكل ، وإلي نقدر عليه الكل لدعم القوائم المستقلة ذات الطابع الثوري ، وإلي العديد منها إلي خلطو ترشحو ، تعاملت معاهم ، مع بعض الأصدقاء ، قبل ما يقدمو قايماتهم. ونزيد نأكد أكثر على الإلتزام إلي عملتو ، وأي مساج ولا تليفون ولا أي نوع إتصال من قائمة مستقلة ، كونو متأكدين إلي بش تلقاوني بالوقت جاي نجري . أما ، بالطبيعة ، كيما يقول المثل « ما فماش قطوس يصطاد لربي  » ، ورغم إلي رسميا مانيش قطوس ، إلا أني زادة ما نصطادش لربي ، خصوصا وانو مش كل واحد يدعي الإستقلالية مستقل ، ومش المستقلين الكل كيف كيف ، مثال ها السيد بدر الدين الهمادي ، مستقل مختص في فكر بن علي. كمواطن ، قبل كل شي ، عارض كمية م المجهود ، عندي علاش نصطاد ، وعندي حاجات طالب نلقاها م القايمات ، تخليني نختار اماهي إلي نساندها . وبش أي واحد يتبعني ع الإنترنات يفهم علاش برتاجيت ولا حكيت ولا ساندت القايمة الفلانية ، أهوما الحاجات إلي ندافع عليهم أوليا ، وندافع على أي قايمة تتفق مع الأرضية هذي ، إلي نعتبرها مجرد سميغ للثورة في تونس.
الساعة قبل ما نحكي ع المبادئ وغيرو ، فما مجموعة معايير اقصائية ، كان تتوفر فيها وحدة في عضو في قايمة ما نساندهاش ، إلي هي :
– تجمعي طحان ، سابق أو لاحق
– مساند لمشروع ذا طابع فاشي
– قابل للتحالف مع الرجعيين بجميع انواعهم (والماضي السياسي عندو دخل في المعيار هذا ، إلي تحالف البارح ، شي ما يمنعو يرجع يتحالف غدوة )
– مرتبط بلوبيات إقتصادية / طبقية
– صاحب موقف علني ضد القصبة 1 و-2 ، وما عملش نقد ذاتي (وهذا في إعتباري معيار محدد لتناقض ثوري / غير ثوري)

نتعدى توا للنقاط المبدئية  والسياسية ، إلي مش بالسيف تبدا متواجدة في الخطاب الإنتخابي مباشرة ، أما في تقديري لازم يبدا فما قناعة ومعرفة وعزم على الدفاع على النقاط هذي في حالة الوصول للمجلس التأسيسي :
– العمل على إرساء دولة الرعاية الإجتماعية (مجانية الصحة والتعليم والمرافق ، دولة تهتم بالمواطن مباشرة وتعتبرو السيد الأكبر والعامل الأهم )
– تأكيد وتفعيل المساواة التامة بين المواطنين مهما كان جنسهم أو دينهم أو غيرو
– المحاسبة الراديكالية والعمل على إرساء قضاء إستثنائي يحاسب ع النتائج وينظف البلاد من أهم رواسب عهد السراق ، ويطوع السلطة التنفيذية لتنفيذ قراراتو
– الدفاع عن الحق الشخصي لكل مواطن في التصرف بجسده ما لم يضر بغيره
– العمل على إرساء الديمقراطية المحلية (كل المسؤولين يكونو منتخبين م العمدة للوالي وما عادش يخضعو لسلطة وزارة الداخلية ) وتعزيز الطابع المباشر والتشاركي للديمقراطية بتفعيل وضمان المراقبة المواطنية
 (معناتها السيد المنتخب مش يعمل على كيفو ويخرى فيه كيما يحب ، المواطن ينجم ينطر المسؤول عن طريق ميكانيسمات مؤسساتية ولا غيرها إذا ما قامش المسؤول بواجبو ) 
– سرعة إنعقاد الجلسة الأولى ، ثم دورية جلسات المجلس وعلنيتها
– تفعيل الدور السياسي المباشر للمجلس وعلويتو ع السلطة التنفيذية بشكلها القديم
– العمل على إصلاح جذري للتربية والتعليم والتعليم العالي
– العمل على تشكيل لجنة دولية لإعادة النظر في الديون المتخلدة بذمة بن علي والمقيدة على حساب التوانسة ، وتحديد مسؤلية البنك الدولي وصندوق النقد الدولي في دعم بن علي ماليا ، رغم معرفتهم انو سارق وياكل في فلوس المشاريع ، هو والمقاولين إلي تحت الجماعة المشهورة

– العمل على إرساء نسبة مينيموم إنتفاع لكل جهة بمواردها ، 30% مثلاً
– العمل على الإعتراف بالحق الكامل الغير قابل للتجزيء لكل مواطن انو يتحصل ع المعلومة والمعرفة ومجانيتها وحرية المعلومات وحرمتها الشخصية (انترنات)
– تفعيل مبدأ الحق في العمل الكريم ، مش عمل العبيد وتشديد تجريم التجاوزات في هذا الميدان ، وفرض إحترام حقوق العامل التونسي على المستثمر الأجنبي ولا التونسي
هاذوما بالنسبة لي شخصياً السميغ ، إلي نشوفو يدافع عليه مباشرة وإلا قابل يدافع ويخدم عليه ، مستعد نمدلو عيني كان لزم بش نعاونو.
أهوكا لا نحكي على مشانق ، لا مولوتوف ، لا تأميم ، ولا قضاء على منظومة الدولة (ولو أني مقتنع معرفياً إلي هاذاك اللازم ، وإلي منظومة الدولة تخلبيزة ما يجي منها كان القمع والإستغلال وتدريع الخواطر … أما الله غالب وبرى )