Pause Perso V

C’est parce que l’Injustice est sans merci qu’une Justice se doit d’être sans merci.

La justice en soi, statique et prédéfinie, n’existe pas, dans ce sens ou elle n’est qu’Idée négociée au fur et à mesure de l’Humanité. Le sentiment d’injustice existe matériellement, et est même quantifiable et mesurable. Le sentiment d’injustice nous projette une image claire de l’Injustice. L’image de la Justice est imprimée par cette image d’Injustice, comme un négatif d’une image qui l’imprime, et lui crée de facto une existence concrète et palpable. Par symétrie simple. Elle lui est symétrique parce qu’elle est supposée l’annuler, et assurer ce qu’en Physique nous appelons Equilibre, cet état d’Inertie que toutes les lois physiques garantissent. Un sentiment ne s’annule pas, mais se concilie via des Images. L’espoir du sentiment de Justice , seul remède contre la souffrance inhérente au sentiment d’Injustice, est nécessaire au vivre commun. Il s’agit d’une redistribution dynamique, nécessaire au bon fonctionnement de ce qu’on appelle « société »‘. Une redistribution qui se recalcule à chaque instant, et qui puise dans l’Injustice existante, sa rigueur sans merci.

Ces connards doivent payer, sans aucun état d’âme. Non pas parce que Dieu le veut, ou que la Loi l’impose. Mais parce que, sinon, tout vivre-commun devient une impossibilité.

La vendetta n’est pas un luxe. Elle est bien un besoin.